New Deal : La MG au coeur des discussions

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New Deal : La MG au coeur des discussions

Au mois de juin dernier, le ministre Vandenbroucke présentait ses idées d’un New Deal pour la profession de médecin généraliste. Les démarches ont commencé concrètement en ce début du mois de septembre avec la création d’un groupe de réflexion chargé de développer un modèle neuf et durable pour l’organisation et le financement des cabinets actuels. La FAGW en fait partie, aux côtés des autres représentants des cercles de médecins généralistes, les syndicats de médecins, les sociétés scientifiques, les universités, les mutualités, le KCE, le SPF Santé publique et l’INAMI. Ensemble, ils tenteront de répondre à quatre types de questions :

  1. Qu’attend-on d’un cabinet de médecine générale ? Quels soins doit-il proposer ? 
  2. Pour cela, quels profils professionnels (y compris de support) doivent se retrouver au sein du cabinet ? 
  3. Comment développer la relation avec le patient ?  
  4. Quel modèle de financement alternatif et mixte (au forfait et à la prestation) faut-il mettre en place dans ce cas ? Comment faire en sorte que ce modèle de financement assure un bon équilibre ente liberté et responsabilité quant à l’offre de soins ?

Le groupe de réflexion est présidé par les Dr Van den Bruel et Belche. Il se réunira tous les 15 jours afin de finaliser un rapport pour le début de l’année prochaine. La FAGW, en plus de ces réunions bihebdomadaires, se concerte avec les autres représentants de la médecine générale francophone au sein du groupe de travail « Avenir de la médecine générale » du CMG qui travaille sur ce sujet d’actualité.

Rappel : les cinq piliers du New Deal

1. Veiller à un nombre suffisant et à une bonne répartition des (cabinets de) médecins généralistes

  • Le quota global de médecins pour la Belgique en 2004 était de 742, dont 300 devaient être des médecins généralistes.
  • Dix ans plus tard, il s’agissait d’un quota global de 1025, dont au moins 300 médecins généralistes.
  • Cette année, nous avançons un quota global de 1848 médecins pour 2028, en conseillant aux Communautés de réserver pas moins de 868 places, soit près de 50 %, aux médecins généralistes. Il s’agit donc d’une augmentation considérable.

Mais avoir un nombre suffisant de médecins généralistes n’est qu’un élément de l’équation. Encore faut-il que ceux-ci soient répartis géographiquement de manière intelligente.

2. Réduire les formalités administratives inutiles

Il faut veiller à ce que les médecins généralistes puissent consacrer le plus de temps possible à ce pour quoi ils ont été formés : les soins pour leurs patients. Il est nécessaire de faire en sorte que les MG consacrent le moins de temps possible aux formalités et à de l’administration inutiles.

Avec l’action « crocodile bleu », à laquelle la FAGW prend part activement, les médecins (généralistes) luttent contre la surcharge administrative. 

3. Améliorer l’accessibilité pour les patients

L’accessibilité des soins de médecine générale est l’un des fondements des soins de santé de qualité. Les patients doivent rencontrer le moins d’obstacles possibles pour se rendre chez un médecin généraliste, dans une optique de soins préventifs et pour éviter une aggravation des problèmes de santé.

4. Mettre l’accent sur un bon modèle organisationnel

Des outils informatiques forts au service de la multidisciplinarité doivent permettre au médecin généraliste de prendre en charge davantage de personnes. Une organisation avec une délégation de tâches et un soutien, y compris pour les soins non planifiables en dehors des heures de travail classiques

5. Élaborer un modèle de financement équilibré

Il devra mieux prendre en compte la disponibilité, la coopération intradisciplinaire et interdisciplinaire, la continuité des soins, la qualité, la prévention et l’autonomisation.

Et la suite ?

L’Inami prévoit la mise en place de groupes focus pour approfondir la question et faire appel aux médecins généralistes via les GLEM. Il mènera également une enquête quantitative auprès des médecins généralistes actifs. Ces différents exercices devraient permettre de développer une proposition équilibrée de financement, en collaboration avec la Commission nationale médico-mutualiste. Proposition attendue pour mi-2023.